Mazar:«C’est une lutte de tous les instants»

CS ConstantineTout d’abord, voulez-vous nous parler des conditions dans lesquelles travaillent les gens de la presse ?
C’est vrai que je me suis rendu compte en de multiples occasions que les journalistes travaillaient dans des conditions difficiles. On a commencé à prendre certaines mesures, mais tout va lentement.

Un espace a été dégagé au niveau de la tribune officielle et il faudrait le sécuriser pour qu’il soit opérationnel. Une chose est cependant sûre, c’est que je veillerai personnellement pour que les journalistes puissent être mis dans de bonnes conditions. C’est aussi le cas des dirigeants du club qui reçoit et qui n’ont aucune manœuvre de déplacement. Je vais m’entretenir avec ceux qui sont chargés de ce volet pour que tout puisse rentrer dans l’ordre très prochainement.

Quel constat peut-on faire au niveau du club ?

Il y a deux volets dans ce registre, le terrain et le côté administration. Si pour le premier, nous sommes arrivés à mettre de d’ordre, pour l’autre volet, c’est un véritable chantier dans lequel je me retrouve. C’est une lutte perpétuelle de tous les instants. Au CSC, j’ai eu à me rendre compte qu’en dehors du sigle, on ne trouve plus rien au siège du club. Pas d’archives, les biens du club ont volé en éclats, les comptes bloqués au niveau bancaire, une situation financière connue de tous et l’absence de dirigeants professionnels pouvant donner une nouvelle dynamique au club. Tout ceci me conduit à vous dire qu’on doit vraiment lutter.

Ce qui sous-entend que la restructuration du club est en cours ?

Je ne dirais pas restructuration du club, mais construction est le mot le plus approprié dans notre cas. Il faut tout repartir à zéro, puisque nous avons hérité d’une situation chaotique dans tous les domaines.

Les dettes constituent l’une des lacunes les plus pénalisantes, n’est-ce pas ?
Le problème des dettes est une histoire connue de tous, mais pas dans le fond des choses, car à l’heure où je vous parle, je ne peux vous donner le montant exact des dettes de notre club. L’absence de documents et autres bilans compliquent davantage les choses. C’est la raison pour laquelle je compte prendre contact avec le ministère de la Jeunesse et des Sports pour dépêcher l’IGF et ce, dans le but de tirer au clair la gestion du club de 1992 à 2008. Ce n’est qu’à cette condition que l’on serait en mesure de nous fixer définitivement sur un paramètre qui bloque notre structure depuis longtemps déjà. Partant de là, on pourrait alors se mettre au travail.

Vous avez évoqué la déperdition du patrimoine du club...

Il n’existe aucune paperasse officielle justifiant quoi que ce soit en ma possession. Il y a l’hôtel Marhaba, le Square Panis, le cercle de Saint-Jean, les locaux de la rue de Sétif dont tout le monde se pose des questions. Cela sous-entend que notre club est le parent pauvre dans ce domaine. Une réflexion sur le sujet serait la bienvenue de la part des autorités concernées.

On arrive à l’équipe, il y a eu certains problèmes de discipline ; une explication ?

Nous sommes en effet en train de gérer certains problèmes d’ordre disciplinaire. Je vous dirais que je me suis donné le temps nécessaire de mettre en place certaines choses pour ensuite passer à l’action.

Soyez plus explicite !

Pas moins de cinq à six joueurs devront comparaître devant la commission de discipline du club pour divers motifs et dont le plus important est cette absence de discipline. Il y a les cas Dob, Saci,le gardien de but, Daïf l’autre gardien, Djabelkheïr et les autres. Je fais confiance à la commission dirigée par le Docteur Boulahbal et qui est composée de Belatrèche, Bouchouche et Souilah Liès, pour prononcer les sanctions qui s’imposent.

Les moyens à même de travailler correctement existent-ils ?

Nous tentons de faire le maximum pour maintenir le bateau à flots. En dépit du blocage des comptes et de la somme de un milliard trois cent millions de centimes que nous ne pouvons retirer, nous essayons de trouver des palliatifs. Nous attendons de l’aide afin de pouvoir mettre en place notre ambitieux programme. Pour les sponsors, nous menons des contacts réguliers avec plusieurs sociétés et firmes.

Mazar à la FAF, on en parle çà et là ?

Vous savez, je ne suis nullement intéressé par ce qui se dit. Mon temps est précieux et je le réserve à mon club, le CSC. Mazar a autre chose à faire, c'est-à-dire redorer le blason terni du CS Constantine.

Et pour terminer ?

Je me dois de lancer un appel urgent à nos supporters pour qu’ils puissent m’aider dans ma tâche. Notre galerie doit être la plus active du pays en matière d’animation, de fair-play et de sportivité. Dans cet ordre d’idées, je leur demande d’éviter à l’avenir de se déplacer avec leur formation, notamment à l’est du pays, car ce qui s’est passé à Biskra m’a donné à réfléchir.

 

Entretien réalisé par Tahar Aggoune - Le buteur

 


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