Lettre ouverte à Monsieur le wali de Constantine. Contrairement au MCA fondé en 1921 par des voisins d’un même quartier de la Casbah d’Alger, le CSC, lui, est le résultat d’une idée citadine et sa création a été rendue possible en 1898 par l’enthousiasme et l’engagement de tous les notables de la ville sous le patronage du doyen Bencheikh Lefgoune. La famille des Bencheikh Lefgoune faisait partie déjà des plus anciennes puisqu’elle était installée à Constantine depuis huit siècles déjà. L’enracinement des nobles familles de Constantine d’où sont issus les fondateurs du CSC est la meilleure signature du statut de représentation et la dimension du club. Lorsque vous évoquez les noms des fondateurs du CSC comme ceux de Benbadis Zoubir, Bencharif Hacine, Bendjeloul, Dr Zerkine, Mouffok, Lefgoune, Bouhired, Belhimeur, Bentellis, Ladjabi, Beldjoudi, Benazouz ; Boumalit, Benouataf, Benhadouche et plein d’autres, tout le monde vous dira que ce sont les vieilles familles de la ville et nous en sommes très fiers ! Aujourd’hui les inconditionnels du CSC sont en train de vivre des moments pénibles puisque le doyen des clubs d’Algérie est désormais distancé par tous ses clubs rivaux d’Alger (MCA, CRB, USMA), Tizi Ouzou ou Kabylie (JSK) , Oran (MCO) et peut être même de Sétif avec l’ESS, à telle enseigne qu’il ne parvient plus à garder ses propres joueurs titulaires majeurs une fois leurs contrats arrivés à terme à chaque fin de saison. Aucun des clubs de ces villes citées n’a une comptabilité saine et positive et aucun d’entre eux n’engrange suffisamment de recettes pour équilibrer son budget ! Tous dépensent l’argent public à perte et tous vivent au crochet des entreprises publiques de l’état et tous octroient des salaires sans limites à leurs joueurs sauf nous au CSC où l’on nous sort à chaque fois la contrainte du plafonnement des salaires ! Pourquoi cette discrimination et sur quelle base le gouvernement algérien envisage-t-il de lancer des pôles de compétitivité élevés entre les cadors ? Croit-il pouvoir le faire sans le doyen des clubs d’Algérie et le club phare représentant de la plus ancienne ville du pays ? Il n’en est pas question ! Soit ABAR s’aligne sur les autres entreprises publiques soit l’Etat la remplace, on ne veut pas des miettes ! A défaut d’avoir gain de cause les fans sont décidés de ne plus assister à aucun match du CSC en guise de boycott et de mécontentement. Fini le deux poids deux mesures !
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