Il faut convenir que la saison a été difficile ?
Oui, nous avons passé une saison que nous n’oublierons pas de sitôt, même s’il y a eu une période de stabilité en début de saison, avec des résultats acceptables et une position au classement général honorable.
Et puis le ressort s’est cassé. C’est alors que le doute s’est installé, engendrant une véritable anarchie où il était impossible de travailler. Nos résultats ont pris un sacré coup, à l’image de cette série de neuf rencontres sans aucune victoire.
Quels sont les vrais motifs de vos déboires ?
Ils sont assez nombreux, même s’ils ont pour origine l’absence de moyens financiers.
Faute d’argent, les actuels dirigeants ont tenté de faire tourner la machine avec des promesses non tenues, jusqu’au jour où les joueurs ont clairement signifié leur ras-le-bol. De plus, il y a eu beaucoup d’instabilité au niveau des joueurs et du staff technique. Les aménagements, notamment ceux apportés lors du mercato, ont été fatidiques pour le groupe. La preuve, face à Mohammadia, dans un match qualifié de survie, il n’y eut que cinq éléments du onze titulaire à avoir été alignés. Où sont passés les cadres de l’équipe ?
Dans toute cette anarchie, certains joueurs ont leur part de responsabilité ?
En tant que principaux acteurs sur le terrain, je répondrais par l’affirmative. Cependant, comme peut-on exiger un engagement sans faille de la part d’éléments qui ne reçoivent pas leur argent ?
J’estime qu’il y a des droits et des devoirs pour chacune des parties. De plus, l’absence de moyens financiers a fait que l’anarchie a pris place. Par moments, il fallait parer au plus pressé, et ce, au détriment de la discipline.
En guise de conclusion, qu’avez-vous à ajouter ?
Au coup de sifflet final de l’arbitre du match face au SA Mohammadia, nous avons senti une grande libération, car nous venions de sauver le club d’une situation désespérée. J’espère que les leçons seront retenues. Il est temps de passer aux actes, au lieu de nous nourrir de paroles. Je tiens à remercier le staff technique, Benmoussa et Bouabellou qui m’ont aidé tout au long de la saison.