Paradoxalement, cette saison nous avons connu des contraintes chez nous dans certains matchs précis.
Passée l’euphorie, quel jugement faites-vous de cette accession ?Dès l’entame du championnat, l’objectif fixé par les dirigeants en place était clair à savoir, l’une des trois places menant à la montée. Avec l’adhésion du collectif des joueurs, cela a pu se réaliser, mais non sans difficultés à travers tout le parcours.
De quel ordre sont les difficultés évoquées ?Je reste seulement sur le volet technique. Partout où nous avions à nous produire, toutes les équipes nous attendaient avec sérieux et fermeté. Nous battre était l’objectif de l’ensemble des formations même celles qui connaissaient des résultats mitigés. Quand on reçoit chez nous, force est de constater que chaque adversaire évolue dans la totale sécurité et s’exprime donc à fond.
Quelle est, selon vous, la force de votre équipe ?Outre l’expérience de beaucoup d’éléments, il y a cette détermination à aller de l’avant et aussi cette grande solidarité entre les différents joueurs. Beaucoup de mes coéquipiers avaient ce rôle de leader qui a été important dans la motivation des uns et des autres. Cela a fini par payer en fin de compte.
Le succès le plus décisif, selon vous ?Je crois que notre victoire à Mostaganem après la contre-performance du derby a été un vrai catalyseur, car certains commençaient à douter de nos capacités. On savait qu’il ne fallait pas perdre cette rencontre et tout a été mis en branle pour revenir avec les points de la victoire. Après cela, la décantation a pu se faire au fur et à mesure des matchs.
Et la faiblesse de l’équipe ?Paradoxalement, cette saison nous avons connu des contraintes chez nous dans certains matchs précis. La peur de mal faire ou peut-être un certain laisser-aller a poussé le groupe à rater des matchs à Hamlaoui facilement à notre portée. On s’est beaucoup fait peur à Hamlaoui. Les exemples de Biskra, Paradou, Médéa et aussi le derby constantinois sont les parfaites illustrations de la grande pression vécue par les joueurs.
Du statut de remplaçant, vous avez terminé la saison titulaire, cela vous fait quoi ?Evidemment, beaucoup de plaisir car de par mon manque d’expérience, j’ai eu à faire face à une forte concurrence imposée par la présence de joueurs comme Kabri, Lemaïci, Soualah, Bensaci et d’autres. Cela n’est pas aisé de bousculer la hiérarchie et de se frayer un chemin. Et comme les joueurs cités ont été de bons conseillers à mon égard, cela m’a permis de croire en mes possibilités, c’est tout.Peut-on faire une projection sur l’avenir ?Savourons d’abord ces moments particuliers sans se précipiter ni penser à autre chose. Nous avons traversé une saison délicate et contraignante laquelle a laissé des traces tant sur notre mental que sur notre physique. Retrouvons nos esprits et nous aurons ensuite la latitude de faire des projections. Le moment est loin d’être approprié pour l’heure.
Pensez-vous que les trois meilleurs ont accédé ?Meilleurs, je ne sais pas dans quel sens mais je dirais les plus réguliers en matière de résultats techniques. Personnellement, j’ai été marqué par la qualité de jeu de Mostaganem durant certains matchs et j’avais pensé que cette équipe était potentiellement valable pour prendre une place. Il y a aussi l’O Médéa qui a fléchi en toute fin de parcours au vu de son calendrier final sinon elle était en droit de se mêler au sprint final menant vers l’accession.
En guise de conclusion ?Mes remerciements vont d’abord vers nos supporters qui ont été magnifiques dans une saison pleine de rebondissements. Je leur demande plus de maîtrise, car nous avons été pénalisés dans des situations particulières. Mais pour leur apport, chapeau bas. Je n’oublierais pas évidemment nos dirigeants, notre staff technique et tous ceux qui ont participé de près ou de loin à ce sacre. Ce fut mémorable et on n’oubliera pas cela de sitôt.
Tahar Aggoune - Le Buteur