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Auteur Sujet: La presse et les suspensions dictatoriales des guignoles de Delly Brahim  (Lu 1195 fois)

CSConstantine.Net

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Le soir d'Algérie : 14/09/2011
 
A peine une journée consommée que la toute  nouvelle instance de gestion du championnat professionnel déclenche la machine  de répression des violences dans et autour des stades. Lundi, en fin de journée,  la LNFP de Mahfoud Kerbadj a rendu publiques les délibérations de sa commission  de discipline concernant les affaires liées au déroulement du round inaugural du  challenge national 1 et 2.
Cette dernière (la CD de la LNFP) a pris ces  décisions après analyse des matchs programmés durant cette levée. Aussi, deux  rencontres ont fait les frais du mauvais comportement des galeries présentes.  D’abord, le Clasico entre la JSK et le MCA, avancé au mardi 6 septembre. Ce  soir-là, l’assistance somme toute moyenne (il y avait à peine dix mille fans  dont le tiers composé de fans visiteurs) du stade du 1er - Novembre de Tizi  Ouzou, a salué la prestation remarquable de nos deux représentants africains par  quelques jets de fumigènes dont un a touché le latéral gauche du MCA, Réda  Babouche. Lancé par un… supporter du Mouloudia d’Alger, l’objet a atteint  l’ex-international au crâne, nécessitant un long arrêt de jeu et provoquant la  sortie prématurée du joueur blessé. L’arbitre international, Mohamed Bichari,  n’a pas jugé utile de mettre fin à la partie alors que le règlement à ce sujet  est clair. Peut-être qu’il s’est dit que puisque l’incident a été provoqué par  un fan des Vert et Rouge, l’arrêt du match n’était pas indispensable. La  commission de discipline de l’ex-LNF, elle, n’a pas fait cas de ce manquement au  code disciplinaire, notamment la loi 5 de l’IB (article 67) portant sur les  devoirs de l’arbitre qui stipule que «si l’arbitre, un des arbitres assistants,  un joueur ou un officiel d’équipe est touché par un objet lancé par un  spectateur, l’arbitre peut laisser le match se poursuivre, l’interrompre ou  l’arrêter définitivement en fonction de la gravité de l’incident. Il doit dans  tous les cas rapporter le(s) fait(s) aux autorités compétentes ». Le moins que  l’on puisse dire est que la commission de discipline est restée «neutre» à ce  propos, préférant sanctionner et l’organisateur (JSK) et le club du joueur  victime des agissements de ses propres supporters. Plus grave, la CD de la LNFP  a prononcé le huis clos pour la JSK et le MCA dès la première infraction, alors  que les textes en vigueur prévoient de telles mesures à la suite d’une récidive.  La structure de discipline de la LNFP a fait sa propre lecture des faits en  appliquant l’article 67 du code disciplinaire. Celui-ci réservé à l’utilisation  de produits pyrotechniques et jets de projectiles, prévoit dans son point 4 que  le «jet de projectiles entraînant des dommages physiques» est passible d’«un  match à huis clos» et d’une amende de «soixante mille dinars pour le club». Or,  si la sanction administrative est conforme au texte, l’amende que la JSK et le  MCA doivent payer ne l’est pas (50 000 DA au lieu des 60 000 prévus). Les  sanctions prévues pour le cas du CSC sont encore plus graves et sentent le  «règlement de compte».

 


La FAF règle les comptes des Sanafir :



Et  pour cause, le club phare de l’antique Cirta a écopé, lui aussi d’un match à  huis clos en plus de 100 000 DA d’amende alors que son manageur, Mohamed  Boulahlib, dit «Soussou» est «interdit à vie de toute fonction sportive». Le  dirigeant du CSC doit également s’acquitter d’une amende de 200 000 DA. La  sentence est prononcée par la CD de la LNFP en réponse aux faits qui se sont  produits samedi dernier lors du match CSC-JSMB (0-0). La LNFP a mis en avant le  «déploiement de banderoles où figurent des inscriptions portant atteinte à  l’honneur et à l’image des instances FAF et à la Ligue». Une première dans les  annales, ou presque si l’on rappelle ce qui s’est passé quelques saisons plus  tôt à Bologhine lors d’un certain USMA- CRB. Ce jour, les fans du club de  Soustara avaient accroché des banderoles sur lesquelles le président de la FAF a  été traité de dictateur. La suite, on la connaît : l’USMA s’en est tirée à bon  compte et son président, Said Allik, blanchi. Ce qui ne semble pas le cas du  club constantinois qui écope d’un match à huis clos et de 100 000 DA d’amende et  voit son principal dirigeant radié «à vie» de toute fonction au sein des  structures sportives. Une mesure qui s’est basée sur l’article 76 du code  disciplinaire. Ce dernier stipule que «si au cours d'une rencontre, les  spectateurs d'un club déploient des banderoles où figurent des inscriptions  portant atteinte à l’honneur et à l’image des officiels ou instance et/ou  portant des slogans antisportifs, politiques, ou discriminatoires, le club  encourt les sanctions suivantes : un match à huis clos en plus de cent mille  dinars (100 000 DA) d’amende pour le club». En cas de récidive, le CSC encourt  un match perdu. Plus loin, dans l’article 77, intitulé «Outrage à la Fédération  ou à l'une de ses structures et/ou de ses membres», les fautifs (dans notre cas  M. Boulhabib) s’exposent aux sanctions suivantes : six matchs de suspension  ferme pour le joueur fautif, deux ans de suspension ferme de toute fonction  officielle pour le responsable concerné du club, cinquante mille dinars d’amende  pour le joueur fautif et enfin cent mille dinars d’amende pour le responsable  concerné du club. Il n’est aucunement fait mention d’une radiation comme  souligné dans l’affaire n° 9 traitée par la commission de discipline de la LNFP  et dont nous reproduisons intégralement les attendus et le verdict portés sur le  site de la ligue (voir encadré).

Cabale sportivo-juridique :



Les  articles 4 et 6 du code disciplinaire traitent de la compétence de la ligue et  de ses structures à prononcer des sanctions et des mesures conservatoires à  l’encontre des acteurs du football national. L’article 22 évoque les expulsions  de joueurs et des autres officiels (entraîneurs, dirigeants) qui sont sous  l’autorité de l’arbitre et de ses assistants. Quant à l’article 79, il est  réservé à l’influence qu’un club peut exercer sur un officiel durant un match et  qui entraîne la perte des points du match en question par pénalité (3-0), la  défalcation de 3 points supplémentaires, deux ans de suspension de toute  fonction officielle pour le président du club fautif et une amende de un million  de dinars. Le rédacteur de la décision fait mention d’une récidive dans  l’article 79 alors que ce dernier n’en fait aucunement cas. Comme on le  constate, le dossier «Boulhabib» a tout l’air d’un règlement de compte. Juste un  rappel juridique : si la FAF, ou tout autre instance fédérale de toutes les  disciplines sportives, veut radier un des siens, elle doit d’abord le  sanctionner à deux ans et transmettre sa proposition de radiation à la tutelle,  à savoir le MJS. S’il est vrai que la FAF se croit dépendante de la Fifa et  exclusivement de cette structure, la présente affaire risque, elle, d’avoir des  ramifications qui dépasseront le cadre sportif et juridique, au double plan  géographique national et international. L’An II du professionnalisme ne fait que  commencer.
M. B.
Wled el bled dima hadrine
CSC