Rappelons les faits : Boulahbib, actionnaire au sein du club, n’a cessé de critiquer le style de jeu de son équipe, manquant à peine d’imputer les dernières contre-performances du team au coach en place ; cependant, il se contentait jusque-là de faire ses remarques en «privé», avant d’étaler sa pensée lors d’une sortie pas du tout éloquente dimanche dernier sur les ondes de la radio locale. Il a tout bonnement qualifié le jeu de l’équipe de dépassé «Il ne faut plus qu’on joue comme on le faisait dans les années 1990», référence au jeu des longues balles entre la défense et l’attaque.

Une critique directe de l’aspect technique et donc du coach Bouarrata. Ce dernier décidera alors de répliquer de la même manière en répondant à son détracteur. Contacté hier, le coach du CSC, nous dira : «Ce qui m’a fait sortir de mes gonds, c’est surtout le comportement indigne et irresponsable de ce monsieur, et ce, à la veille d’une rencontre aussi importante que celle qu’on s’apprête à livrer contre le leader actuel.» Bouarrata reproche surtout au dirigeant de s’intéresser beaucoup plus aux dividendes d’éventuels transferts lors du mercato qui s’annonce. Il dira : «Moi, je ne comprends pas comment on peut autoriser, à la veille d’un match important, un joueur titulaire comme Sam Noureddine d’aller faire des essais au Koweït, alors qu’on va aborder le prochain match sans charnière centrale ?» Et d’ajouter : «Ce monsieur est allé jusqu’à me demander de ménager Dahmane et Efousa et de ne pas les faire jouer afin de leur éviter d’éventuelles blessures, à la seule fin de ne pas compromettre leur transfert lors du mercato, et ce au détriment du club.»

Bouarrata, exaspéré, s’est montré étonné que toutes ces remarques ou reproches étalés dans les médias n’aient pas été discutés «Entre personne responsable et en vase clos.»

Enfin, faisant allusion au mauvais arbitrage dont est victime le club depuis certaines rencontre déjà, Bouarrata dira : «Le club est en train de payer la guerre ouverte de ce monsieur avec les instances dirigeantes.» Malgré cette guerre médiatique avec cet actionnaire, le coach constantinois est décidé de continuer sa mission jusqu’au bout.

Lamine Benzaoui - El Watan